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18 octobre 2020 7 18 /10 /octobre /2020 17:03
Vue mer de Colombe Boncenne (Editions Zoé) - (Rentrée littéraire septembre 2020)

Vue mer de Colombe Boncenne

(Editions Zoé - 128 pages - septembre 2020)

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Stefan Bouké a réussi pleinement sa vie à 40 ans. Il est, avec Elsa à la tête d'une entreprise qui ne cesse de prospérer. Et pourtant ce lundi matin, il monte dans sa voiture et ne la fait pas démarrer.

Comme on est lundi matin, il imagine sans vraiment se tromper, tellement chacun est dans sa routine, l'arrivée au bureau des uns et des autres. Françoise, la secrétaire de Stefan, est la plaque tournante où chacun vient lui dire bonjour en disant deux mots sur le week-end qui vient de s'achever.

Elsa lance des photos du dernier séminaire, ce qui ne plaît pas à tout le monde, car il y passe de l'intimité gênante. Blaise, par exemple, se souvient alors de sa nuit avec Charlotte puis des distances qu'elle a prises tandis que lui y a perdu son couple.

Stefan ne semble manquer à personne, sauf à Elsa, qui sait que la journée d'aujourd'hui est cruciale pour l'avenir. Et sa présence est indispensable.

Et pourtant, midi arrive et Elsa part seule à son rendez-vous pour parler de "Vue mer" qui devra déboucher sur la vente de l'entreprise. Et en début d'après-midi, elle doit présenter au personnel le projet;

Stefan reste stoïque dans sa voiture. Finira-t-il parvenir? Ou sera-t-il un nouveau Godot?

Ce roman s'annonce comme une satire du monde du travail avec ses coups bas, ses jeux de pouvoir et d'influence. L'auteure invente des personnages dont les noms font sourire tels Maria Quaraie, Lucien Perseau, Charlotte Blule-Aoute ou Blaise de Sillusion.

Et bien sûr, comme dans tout bon roman, la chute est étonnante et pour ma part inattendue...

N'hésitez pas à lire ce deuxième roman de Colombe Boncenne, née en 1981et qui avait publié chez Buchet Chastel, "Comme neige".

Bonne lecture,

Denis

 

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13 octobre 2020 2 13 /10 /octobre /2020 16:32
La française du Nil de Yolaine Destremau (Pierre-Guillaume de Roux)

La française du Nil de Yolaine Destremau

(Pierre-Guillaume de Roux - 200 pages -Septembre 2020)

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On pourrait, comme pour les séries TV ou les films, inscrire en tête de ce roman : "inspiré de faits réels".

C'est ce que nous précise l'auteure en fin de roman. Et c'est une belle aventure qu'elle nous restitue ici.

Les trois personnages principaux nous sont présentés enfants : 

- Luis, mexicain, quitte Mexico pour habiter avec ses parents à Miami.

- Mansour, égyptien, se dit qu'il sera comme son père felouquier sur le Nil

- Gaia, français, a passé sa jeunesse en Ardèche et vend des petits objets pour se faire de l'argent de poche, comme si, petite, elle rêvait déjà de voyages !

 

Luis et Gaia se rencontrent dans un avion qui les mène à New York, une fois adultes. Et alors débute leur aventure égyptienne alors que Gaia s'est installée à Gurnah une partie de l'année.

 

Luis, qui lui a écrit, débarque en Ardèche mais elle est à ce moment-là à Gurnah, aussi il la retrouve là-bas, pour ne plus se quitter et se bâtir un avenir sur les bords du Nil.

 

Leur "petite entreprise" prospère bien avec la complicité de Mansour. Elle s'associe également avec Omar, un hôtelier, si bien qu'un hôtel couplé à des felouques permet d'attirer les occidentaux pour une découverte insolite de l'Egypte et de ses vestiges, loin des circuits organisés par des bâteaux de grand format.

 

Eux préservent l'intimité du voyage "en famille".

Alors, il va y avoir des embuches au fil du temps, entre crise économique et attentats en Egypte.

 

Mais ils ne sont pas du type à baisser les bras. Là est le challenge à relever pour le lecteur. L'attachement à ces trois "complices" donne envie de croire qu'ils sauront relever tous les défis alors qu'ils vont devenir "âgés", car l'auteure les suit sur une longue durée.

 

Si vous aimez l'aventure et les challenges de la vie pour la rendre plus "belle" et pleine "d'espoir", lisez ce livre, vous ne serez pas déçus.

 

Merci à Frédéric des éditions Pierre-Guillaume de Roux de m'avoir fait parvenir ce roman de belle facture.

Bonne lecture,

Denis

La française du Nil de Yolaine Destremau (Pierre-Guillaume de Roux)
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18 septembre 2020 5 18 /09 /septembre /2020 10:23
La petite dernière de Fatima Daas (Notabilia - Noir sur blanc)

La petite dernière de Fatima Daas

(Éditions Noir sur Blanc - collection Notabilia

- août  2020 -  192 pages)

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Fatima Daas, l’héroïne du premier roman de l’auteure, a donné son nom à l’autrice. Ainsi, cette autobiographie a des accents de roman. 

Fatima a 29 ans quand elle écrit son histoire. Elle est née en France à Saint Germain en Laye avant de venir vivre avec sa famille à Clichy sous Bois.  A la différence de ses deux sœurs aînées et de ses parents, elle n’est pas née en Algérie.

Elle est donc la petite dernière (mazoziya en algérien). Elle est musulmane pratiquante, asmathique et lesbienne. A l’école ses résultats ont été souvent médiocres car elle était très dissipée. 

Fatima est un personnage symbolique dans le monde musulman. Son prénom est pacifiste, ce qui semble pourtant pas lui ressembler. 

Elle a rencontré Nina quand elle avait 25 ans et dit qu’elle a écrit ce livre pour en faire son héroïne principale. 

Au lycée elle a eu des copains masculins mais c’est plus tard qu’elle a eu ses émois pour des filles : Cassandra,  Ingrid, Gabrielle plus âgée qu’elle et Nina.  Elle consulte l’iman mais sait très bien que sa sexualité est reprouvée par le coran.

Le roman est fait de courtes phrases et de scansions à la manière des sourates du coran. 

”Je m’appelle Fatima Daas.

Je porte le nom d’un personnage symbolique en islam.

Je porte un nom auquel il faut rendre honneur".

Un très intéressant premier roman porté par une voix singulière et par une jeune femme qui se fait entendre par la littérature citant par exemple Marguerite Duras qui aurait assurément aimé ce livre de par son ton et son engagement. Un livre que je recommande vivement.

Bonne lecture.

Denis 

La petite dernière de Fatima Daas (Notabilia - Noir sur blanc)
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27 août 2020 4 27 /08 /août /2020 16:51
Edouard Pignon - Ostende (1946-1953) - Editions Hazan

Edouard Pignon - Ostende (1946-1953)

Editions Hazan (2017 - 165 pages)

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Sans doute parce que j'aime Ostende, j'ai eu envie de découvrir l'oeuvre et l'auteur de cette série de peinture sur Ostende.

Edouard Pignon (1905-1993) est impliqué dans le réalisme social des années 40-50, ami de Picasso, d'Aragon, entre autres. Mais il s'écarte très vite des débats de ses amis communistes.

Ainsi, en 1946-1947, il part quelques mois à Ostende pour se retrouver face à lui-même. Il avait passé quelques mois à Collioure et arrive dans le froid automnal puis hivernal d'Ostende. Il prépare des toiles qu'il va ensuite terminer à Paris.

Edouard Pignon - Ostende 1947

Edouard Pignon - Ostende 1947

"A Ostende je me trouvai devant un spectacle dont je ne connaissais pas l'équivalent dans la peinture (E. Pignon - La quête)

Il va avoir la chance de rencontrer un de ses "maîtres", James Ensor (1860-1949), en février 1947.

Pignon écrit : "J'ai rendu visite au vieux peintre Ensor, 87 ans, il se porte bien mais a la lenteur des vieillards. C'était un homme d'esprit et un peintre remarquable, trop inconnu, hélas ! en dehors de son pays".

Une oeuvre originale à découvrir ou redécouvrir. Ces oeuvres sur Ostende forment de longues séries, inspirées par le port d'Ostende, ses pêcheurs, ses bateaux.

Bonne lecture,

Denis

Edouard Pignon - Retour de la pêche - Ostende 1947

Edouard Pignon - Retour de la pêche - Ostende 1947

Edouard Pignon - Ostende (1946-1953) - Editions Hazan
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14 août 2020 5 14 /08 /août /2020 15:42
Bien loin du reste d'Hélène Révay (Editions Sans Escale)

Bien loin du reste d'Hélène Révay

(Editions Sans Escale - 29 pages - décembre 2019)

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C'est un court texte de 25 pages que nous propose Hélène Révay, par ailleurs poète et dramaturge.

Elle met "en scène" un narrateur qui annonce d'entrée :

Dans ces fumigations, j'ai toujours du mal à savoir si c'est encore moi qui parle. .Ou bien si je ne suis qu'un traversé. Ou alors, s'endormir. Simplement, s'endormir. Et se féliciter de n'avoir pas tenté.

On sent bien que l'auteure est poète et dramaturge car elle a su mettre son texte en regard de ces formes d'écriture.

En effet, il y a beaucoup de poésie dans ces "divagations" d'un homme qui ne sait pas trop ce qu'il est. Il se voit dans une vie simple où le quotidien "banal" conduit le corps et l'esprit.

Il attend de faire une rencontre et s'y prépare. Ce sont comme des scansions.

Et puis, il se met en scène dans des monologues où il s'interroge sur ce qu'il est, ce qu'il doit faire ou ne pas faire.On imagine bien un acteur seul sur un scène de théâtre.

La spatialisation du texte me paraît évidente autour des "délires" de cet homme.

Difficile de résumer un tel livre qu'il faut lire et relire intérieurement ou à haute voix pour sentir le lyrisme des propos d'un homme en plaine recherche de lui-même.

Une belle lecture et un grand merci à l'éditeur de m'avoir envoyé ce livre.

C'est pour moi une deuxième lecture des éditions Sans Escale après "Reste la forêt" de Mathias Lair que j'ai également présenté sur le blog.

Denis

 

Bien loin du reste d'Hélène Révay (Editions Sans Escale)
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13 août 2020 4 13 /08 /août /2020 17:09
Récits d'ici et d'ailleurs d'Anne-Claire Rallo (Anesthetize)

Récits d'ici et d'ailleurs d'Anne-Claire Rallo (Anesthetize)

Recueil de nouvelles - 53 pages - juillet 2020

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"Récits d'ici et d'ailleurs" se compose de 5 nouvelles.

Je remercie d'entrée l'auteure, Anne-Claire Rallo de m'avoir contacté pour m'envoyer ce recueil.

A la suite de quoi, j'ai lu une nouvelle chaque jour de lundi à hier et deux nouvelles aujourd'hui pour terminer le recueil. A l'issue de chaque lecture, j'ai envoyé mon résumé à Anne-Claire en lui demandant ses réactions par rapport au résumé ou à l'écriture de la nouvelle, que je restitue ci-dessous :

Première nouvelle : Le clown triste

"condamné... la peine capitale !"
Incipit intrigant. Le titre nous fait dire que l'on est dans un cirque. Mais à quelle époque sommes nous pour parler de peine capitale !
Qu'a-t'il pu arriver à Simon le narrateur pour attendre un tel châtiment ?
Rien n'est clair dans son esprit. Quel jour a eu lieu l’événement qui a fait basculer sa vie. Heureusement Jacques a toujours été à ses côtés depuis qu'il est orphelin.
Mais qui est Simon si proche du Meursault de Camus.

Question à Anne-Claire : Comment vous est venue cette idée ?

Pour être honnête, je n’ai jamais (ou alors très rarement) une idée précise de ce que sera mon histoire du début à la fin avant d’écrire. 

Je fais parler les personnages et ce sont eux qui, petit à petit, me disent où ils sont, qui ils sont, et ce que j’ai voulu dire! 

Pour cette nouvelle j’avoue que le début était un clin d’œil à Victor Hugo (le dernier jour d’un condamné) qui commence avec ce fameux : « condamné à mort ! ».

Deuxième nouvelle : L'avocat du diable

Denis est soumis à la volonté des autres qui ont droit de vie et de mort sur lui. A l'image de notre monde d'aujourd'hui où l'on est sous le regard des autres au travers des réseaux sociaux et de nos appareils connectés.

Alors comment définir cet homme à l'heure de sa mort ou presque ? Il est d'ailleurs plus "virtuel" qu'humain. Une mort programmée !

Commentaire d'Anne-Claire :

C’est surtout une réflexion sur la conscience humaine : sa morale et le chemin que l’on décide de prendre en tant qu’humain et de cette particularité dont nous sommes si fiers de nous targuer que nous nommons « la conscience ».

Troisième nouvelle : Le jardin des épices


Le jardin des épices aurait pu être le jardin des délices si un jour de printemps Rénald, cultivateur d'épices depuis 3 générations, n'avait pas découvert au bord de la rivière Clara, blessée et devenue muette.
Et puis il faut trouver un coupable car on ne tombe pas ainsi sans raison. Et l'employé de Rénald, Johann, noir de peau ferait un bon coupable.
Réalisme vertigineux, à la manière de Guy de Maupassant qui trouble profondément le lecteur. Quelques pages cinglantes qui, étoffées feraient un roman redoutable.

Question à Anne-Claire :  Passer du "surnaturel" au réalisme pur, quelle trajectoire pour en arriver là?

À vrai dire j’ai toujours eu plus l’habitude d’écrire du réaliste, peut être à cause de mon parcours de philosophie qui m’a forcément conduit à écrire beaucoup de textes philosophiques, je ne sais pas. 

C’est ensuite que j’ai commencé le surnaturel / fantastique, mais qui a aussi toujours fait partie de ma culture et influences (Maupassant, Poe, et plus actuel Stephen King par exemple).

C’est la première fois que je publie des « histoires » à proprement parler, réalistes ou fantastiques. Et Il s’avère que j’y ai pris goût et c’est pourquoi je travaille actuellement sur un roman.
 

 

Quatrième nouvelle : Toxique propagande

Quel est ce fil conducteur qui sème la panique puis la mort sur son chemin ces 24 et 25 juin ?
Et brusquement les humains ne sont plus sous contrôle, un virus est passé par là !

 

Précisions d'Anne-Claire :

C’est un récit à lire à plusieurs niveaux, qui dénonce également la banalité quotidienne dans laquelle les adultes ont pris l’habitude de vivre et qui n’est que l’illusion d’une voie à suivre, voire parfois même la fuite de la réalité.  

Cinquième et dernière nouvelle : Alter-réalité

"Autre réalité" : celle que l'on se crée au travers du regard des autres sur les réseaux sociaux ou en soi-même, sorte de schizophrénie pour le créateur d'un monde imaginaire, l'autre monde !

Précisions d'Anne-Claire :

Le sort de cet homme, lui mais également tous les autres, dont nous faisons parti ; par l’alter réalité des réseaux sociaux pour la plupart, autre chose pour d’autres... juste un moyen de vivre dans un autre monde... 

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Cinq nouvelles d'ici et d'ailleurs, de notre temps en tout cas, où l'on s'interroge sur le racisme, les réseaux sociaux et tous les dérèglements qui conditionnent et veulent altérer nos vies physiques et mentales.

Anne-Claire, indirectement, nous dit qu'il faut nous prendre en main, en ne nous laissant pas manipuler par les idées toutes faites et la technologie qui nous "abrutit" plus qu'elle nous épanouit.

Je n'ai aucun mal à adhérer à sa "philosophie" de la vie, car je suis tout à fait dans cette "dynamique" de pensée. Restons libres de penser en toute indépendance, soyons capables de juger par nous-mêmes.

Lisez ce recueil en attendant qu'Anne-Claire Rallo, sous une forme plus longue, approfondisse tous ces thèmes.

Denis

P.S. : les photos de cet article proviennent du site d'Anne-Claire Rallo, qu'elle m'a aimablement autorisée à reproduire ici :  https://anneclairerallo.wordpress.com/

Je vous invite également à aller découvrir le site de l'éditeur :  https://anesthetize.fr/

 

Récits d'ici et d'ailleurs d'Anne-Claire Rallo (Anesthetize)
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13 août 2020 4 13 /08 /août /2020 08:00
Ma Louise d'Edouard Moradpour (Michel de Maule)

Ma Louise d'Edouard Moradpour

(Michel de Maule - 221 pages - Août 2020)

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Un huitième livre d'Edouard Moradpour, né à Téhéran en 1947, programmé pour avril 2020 et sorti de presse pour le public le 13 août 2020, dans le contexte de la pandémie Covid-19. C'est ainsi que "Ma Louise" a été remarqué pour figurer dans la liste de printemps du Prix Renaudot 2020.

Un roman qui mérite en effet d'être remarqué de par son écriture et de par son histoire pas banale du tout.

Et pourtant, tout commence bien.

 

 

 

Louise noue en chignon sa longue chevelure brune avec un pinceau, Louise aime le surf en hiver et les baignades dans la Creuse, Louise a la peau douce comme une mangue et la bouche en forme de feuille d'automne, Louise aime les nouilles de la rue des Ciseaux et faire son jogging au jardin du Luxembourg, Louise boit du Chinon et des sodas, caresse les chats et prend en photo ses plats, hashtag hashtag hashtag, Louise danse pieds nus sur les volcans, Louise est souple et colorée comme une phrase de poète. (Incipit page 13)

Louise est jeune et belle, factrice dans un quartier chic de Paris. Elle se trouble à chaque fois qu'elle porte un courrier recommandé au docteur Arnaud de Mauger. Elle apprécie ses sourires et ses petits mots mais elle refuse ses cafés.

Arnaud, gynécologue de renom pour dames riches, mène une vie de bourgeois et est marié à Hélène, éditrice. Il a deux enfants et tout est bien huilé et son existence ronronne dans le luxe parisien, sans fantaisies et surprises.

Louise se prend au jeu et lui invente des lettres recommandées pour lui rendre visite à son cabinet.  Elle lui envoie des poèmes de William Carlos Williams;

Et puis, un jour elle se décide à lui demander de prendre un café avec lui un samedi matin. Il l'invite alors en retour à aller au restaurant le vendredi suivant avant de finir un peu plus tard dans un hôtel où ils peuvent enfin loin des regards exprimer leur amour. Elle devient alors "sa" Louise.

Et pour aller encore plus loin, il avoue son amour à Hélène et décide de quitter le domicile conjugal pour aller vivre aux côtés de Louise dans un petit appartement. Ils s'inondent alors de bonheur.

Mais un jour, Arnaud reçoit un message de Louise et tout bascule. Elle a décidé de se suicider. Sauvée in extremis grâce à Arnaud, leur amour se fissure car une tierce personne vient s'immiscer dans leur vie !

84 courts chapitres en trois parties pour raconter cette histoire qui nous surprend brutalement dans notre confort de lecteur. Un énième livre d'amour fou, se dit-on, se doutant tout de même que dès lors où on n'est pas dans un roman "glamour" il va fatalement se passe quelque chose... Et c'est gagné car on est vraiment surpris par les coups de tonnerre qui débutent page 143.

 

 

 

- Ce que je raconte... Arnaud, veux-tu vraiment le savoir? Alors écoute bien... Tu vas comprendre. (page 141)

Lisez ce livre, bien écrit, sans fioritures mais avec une prose fluide, imagée, au travers de références au cinéma, dont c'est la culture de Louise.

Merci à Patricia, attachée de presse des éditions Michel de Maude, de m'avoir fait découvrir ce livre et cet auteur.

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Créées en 1987, les Éditions Michel de Maule ont plus 30 ans.

Elles ont aujourd'hui 400 titres actifs réunis autour de 6 collections :

Littérature française
Littérature étrangère
Histoire et Sciences sociales
Musique
Beaux-Livres
Esthétique


"La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire."

Victor Hugo

Edouard Moradpour

Edouard Moradpour

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11 août 2020 2 11 /08 /août /2020 16:39
Le livre, ouverture vers la lumière , citation de Victor Hugo

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9 août 2020 7 09 /08 /août /2020 15:50
Frédéric-Jacques Temple et Edmond Charlot (Rencontres Albert Camus - Lourmarin 2002)

Frédéric-Jacques Temple vient de mourir à l'âge de 98 ans (1921-1920).

Il avait participé aux "rencontres méditerranéennes Albert Camus" à Lourmarin en 2002, sur le thème : "Audisio, Camus, Roblès, frères de soleil : leurs combats" (Edisud - 2003)

Sa contribution portait sur le libraire et l'éditeur d'Alger Edmond Charlot,celui qui a édité tous ces "jeunes" auteurs, qu'il a rencontré en 1942.

En 1946, Edmond Charlot fêta ma démobilisation en publiant mon premier recueil de poèmes "Sur mon cheval". Ce petit livre me valut d'être cité par Jean Sénac dans un article "Notes sur la jeune poésie algérienne", paru le 26 septembre 1946 dans la revue "Méditerranée". J'étais ainsi mobilisé dans "l'école d'Alger", un terme qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. (page 27)

Dans ces mêmes rencontres, Frédéric-Jacques Temple, fait reproduire l'entretien qu'il eut avec Edmond Charlot en 1987.

F-J. T. : Quel a été votre premier contact avec Camus? Comment s'est-il présenté à vous?
E.C. : Je l'ai connu un peu par ricochets. D'abord lorsque j'ai publié "Révolte dans les Asturies".Nous avons imprimé ce texte à 500 exemplaires pour payer les frais qui ne pouvaient être compensés du fait de l'interdiction de la pièce, alors que les décors étaient déjà réalisés. Le texte n'était pas entièrement de Camus, mais c'est lui qui a corrigé les épreuves, dont je possède encore un jeu. (page 138)

Frédéric-Jacques Temple et Edmond Charlot (Rencontres Albert Camus - Lourmarin 2002)
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9 août 2020 7 09 /08 /août /2020 12:14
La chanson de Passavant de François Sureau (Gallimard)

La chanson de Passavant de François Sureau

(Gallimard - 205 pages - Avril 2005)

Recueil de poésie

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L'auteur, par ailleurs avocat et haut fonctionnaire, publie régulièrement depuis 1983.

"La chanson de Passavant" a été écrit en mémoire du lieutenant de vaisseau Patrocle Passavant des Baleines, commandant la Torti Zian, disparu en mer au large d'Aldabra, le 2 décembre 2004.

4 parties composent ce recueil et s'inspirent des voyages de Passavant entre Yougoslavie, Cambodge, Djibouti, Afghanistan et autres lieux, comme rappelé en quatrième de couverture.

          Vers Odessa

Sur les bords de la Neva

J'ai vu hâler deux soldats rouges

Ils étaient saoûls ils avaient froid

Deux amis nés au fond d'un bouge

Je suis parti pour Odessa

Dans un wagon plein de prières

La neige autour bloquait les voies

Des officiers faisaient l'enchère

Cela sentait le pigeon gris

Le lait caillé et les soucis

Gare de Kiev en plein midi

Souvenir de Djougachvili

Dans la Russie des jours anciens

La halle en fer brillait soudain

Les feux désolés du matin

Tendaient de soie les beaux raisins

Nul enfant mort dans l'escalier

Nul Potemkine en cuirassé

Nulle danseuse aux bras levés

Mais c'est Pouchkine que j'ai croisé

En haut de la rue maritime

Il écoutait le carillon

Musique froide d'Onéguine

Un concerto sur un glaçon

Je n'aime pas les mondes morts

Les opéras qu'on se joue seul

Les rescapés qui se décorent

Ni les voyages dans un linceul

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François Sureau a fait revivre Patrocle Passavant des Baleines en 2011 dans le recueil "Sans bruit sans trace" puis en 2016 avec un troisième volume " Sur les bords de tout".

Bonne lecture et n'oubliez pas que la poésie rafraîchit le cerveau.

Denis

La chanson de Passavant de François Sureau (Gallimard)
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