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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 15:34
Dans les pas de Toulouse-Lautrec d'Alain Vircondelet (Editions du Signe)

Dans les pas de Toulouse-Lautrec - nuits de la Belle Epoque d'Alain Vircondelet

(Editions du Signe - 200 pages - Septembre 2019)

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Ce livre s'inscrit indirectement dans le contexte de l'exposition rétrospective du peintre qui se tient au Grand Palais à Paris jusqu'au 27 janvier 2020.

L'auteur, Alain Vircondelet, par ailleurs biographe de Marguerite Duras et d'Albert Camus entre autres, retrace la vie et l'oeuvre d'Henri de Toulouse-Lautrec (1864 - 1901) au travers des lieux qu'il a cotoyés et reproduits dans les années dites de la "Belle Epoque" à Paris.

Après un rappel biographique détaillé de la vie de Toulouse-Lautrec, l'auteur s'attache, plan à l'appui, à nous faire déambuler dans les hauts lieux de Paris d'une "Belle-époque" pas si belle que cela d'ailleurs, coincée entre deux guerres, celle de 1870 passée et celle de 1914 à venir, car tout le monde avait compris que l'humiliation de 1870 ne pourrait conduire qu'à une "revanche" obligatoire.

On était dans les années 1880-1900, celles du peintre, en période de "décadence" où il était de bon ton de s'encanailler la nuit, que l'on soit artiste, écrivain, bourgeois ou autre... dans les cabarets, auprès des prostituées etc... Le terme de "Belle-époque" d'ailleurs sera utilisé à titre "historique" à partir des années 1930.

 

La vie au grand jour rivilisa ainsi avec la vie nocturne, la censure tant morale qu'officielle accordant une licence plus vaste au champ des plaisirs de toutes sortes.
Les nuits de Paris devinrent alors le lieu le plus festif de la planète, là où il fallait être vu quand on était aristocrates argentés ou pas (la fameuse tournée des grands ducs !), bourgeois petits et grands, classes moyennes et classes inférieures indistinctement mêlées, tous jouissant de plaisirs sans tabous... (page 13)

Le moulin de la galette, le moulin rouge où Jane Avril et la goulue font sensation, sont deux lieux mythiques qui ont fait la gloire du peintre et du quartier.

La Goulue devrait son nom du fait qu'elle vide les verres des clients sur son passage (page62).

Dans les pas de Toulouse-Lautrec d'Alain Vircondelet (Editions du Signe)

N'oublions pas "le lapin à Gill" (Gill le caricaturiste) devenu "le lapin agile"; Le Mirliton, fief d'Aristide Bruand ; Les Folies Bergères liées à Loïe Fuller.

Le Cirque Médrano, la Foire du Trône ou le Théâtre Antoine sont d'autres lieux où on se montre, s'amuse aussi.

L'exposition universelle de 1900 viendra "terminer" le temps parisien et la vie de Toulouse-Lautrec, mort en 1901.

Y voit-il, en visionnaire, le spectacle funeste d'un monde à venir, précurseur pour lui de la perte de l'humain, ce dont sa propre peinture témoigne? Le luxe, le gigantisme, le progrès technique semblent déjà suffisamment effrayants pour créer une sourde inquiétude au-delà des surprises et des émerveillements. (page 152)

Toulouse-Lautrec aura pleinement profité de cette époque malgré son infirmité et nous sert aujourd'hui d'historien de ce temps qui paraît bien lointain et où l'illusion permettait de survivre aux affres du quotidien.

Merveilleusement illustré, ce livre est d'une richesse infinie, écrit également avec beaucoup de finesse pour nous faire pénétrer dans ce Paris nocturne étincelant.

Merci à Marie et Axelle des Editions du Signe de m'avoir adressé ce livre que je recommande vivement.

Bonne lecture,

Denis

Dans les pas de Toulouse-Lautrec d'Alain Vircondelet (Editions du Signe)
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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 16:11
Goya par Francisco Calvo Serraller (Gallimard /Electa)

Goya de Francisco Calvo Serraller

(Gallimard /Electa - 1997 - 153 pages - collection Maîtres de l'art)

Traduit de l'espagnol par Christiane de Montclos)

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Francisco de Goya naît le 30 mars 1746 dans la bourgade arogonaise de Fuente todos, à une cinquantaine de kilomètres de Saragosse.

Il va faire ses études à Saragosse et rentre dans l'atelier du peintre local José Luzan en 1759. Il se rend pour la première fois à Madrid en 1763 et y reviendra pour participer sans succès aux concours académiques. Puis il entreprend un voyage en Italie en 1770.

Goya réussit à se faire enfin un nom dans les années 1780 d’autant qu'il est remarqué par la famille royale, peut alors se faire portraitiste de la Cour et se faire nommer peintre du roi.

 

Goya par Francisco Calvo Serraller (Gallimard /Electa)

Mais la disgrâce arrive assez vite et une grave maladie le rend sourd en 1792. Toutefois, il rebondit aussi dans la maîtrise de son art pictural plus libre, dans une Espagne fortement agitée au détour du XIXe siècle. Il en est ressorti deux tableaux devenus mythiques :

- Le 2 mai 1808 : la charge des Mamelouks (Dos de mayo)

Goya par Francisco Calvo Serraller (Gallimard /Electa)

- Le 3 mai 1808 : les fusillades de la Moncloa (Tres de mayo)

Goya par Francisco Calvo Serraller (Gallimard /Electa)

Ces deux tableaux ont été peints en 1814, Goya n'ayant pas directement participé à ces événements.

La situation politique empirant, il obtient l'accord de s'éxiler en 1820 en France pour mourir à Bordeaux le 16avril 1828.

Oublié au moment de sa mort, il fut revendiqué par les romantiques français, notamment.

(Informations biographiques tirées de ce livre)

Ce livre, sans doute, difficile à trouver vingt ans après sa publication, a le grand intérêt de montrer tous les aspects de l'art de Goya. De très gros plans des tableaux les plus importants, dont ces trois mis en illustration ici, permettent d'approcher le travail du peintre au plus près de sa composition.

La peinture nous apporte toujours un éclairage sur une époque et nous conduit à devenir des "regardeurs" attentifs.

Denis

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8 avril 2018 7 08 /04 /avril /2018 16:17
Monet et Londres : textes Dominique Lobstein (Editions A propos)

Monet et Londres , textes Dominique Lobtein

(Editions A propos - 64 pages - 2004) 

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La guerre conduit Claude Monet à se réfugier à Londres à la mi-septembre 1870 et à s'installer dans le quartier de Leicester Square où sa famille le rejoint. Il commence alors à peindre sur les motifs londoniens et plus particulièrement sur la Tamise, fréquente ses amis exilés et visite les musées pour s'imprégner de la peinture britannique.

Il va ainsi peintre une dizaine de toiles dont "Le Bassin de Londres" :

Monet et Londres : textes Dominique Lobstein (Editions A propos)

Il quitte Londres en mai 1871.

"La guerre vint, je venais de me marier. Je passais en Angleterre. Je trouvais à Londres Bonvin, Pissaro. J'y connus aussi la misère. L'Angleterre ne voulait pas de nos peintures. C'était rude." (page 17) (Monet interviewé par Th. Sisson - Le Temps - 26 novembre 1900

Monet va revenir plus tard à Londres, en décembre 1891 puis en trois voyages successifs en 1899,1900 et 1901.

"J'aime beaucoup Londres, mais je ne l'aime qu'en hiver ! C'est joli en été, avec les parcs, mais rien de comparable avec la brume, car sans la brume Londres ne serait pas un si belle vie. C'est la brume qui donne cette ampleur magnifique." (Claude Monet au marchand d'art rené Gimpel en 1920)

Le brouillard l'inspire particulièrement en témoigne le tableau "Le pont de Charing Cross : brouillard" :

Monet et Londres : textes Dominique Lobstein (Editions A propos)

Le peintre fait de nombreuses esquisses qu'il termine généralement à Giverny, dans l'esprit de ce qu'il fera avec la cathédrale de Rouen : s'inspirer des couleurs changeantes au fil du jour et du temps londonien.

Monet et Londres : textes Dominique Lobstein (Editions A propos)

Le fruit de ses voyages et des "retouches" à Giverny est révélé au public début 1904 à la galerie Durand-Ruel, au travers de 37 toiles réunies sous le titre "Séries de vues de la Tamise à Londres".

Aussi Monet retourne fin 1904 à Londres cette fois avec 55 œuvres qui lui permettent de remporter un franc succès... Mais on dit qu'il a travaillé sur photographies et ses fins de tableaux réalisés à Giverny égratignent sa légende de "peintre sur le motif".

Ce sera la fin de ses voyages à Londres. Mais il va s'inspirer de ses "séries" pour ses futures œuvres dont celles de Venise.

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Ce "petit" livre est précieux pour découvrir un "autre Monet" à partir de son expérience londonienne. 

Et le nom de l'éditeur vient de ce que le texte et les photos de tableaux sont complétés par des encarts d'une page appelés "à propos" qui éclairent des tableaux ou donnent des informations sur le temps dans lequel vivait le peintre.

Un éditeur à découvrir assurément. 

Une très passionnante lecture pour moi restituée ici dans cet article.

Denis 

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 17:58
Portrait de Watteau par François Boucher

Portrait de Watteau par François Boucher

Le peintre Jean-Antoine Watteau, né à Valenciennes en 1684 et mort à Nogent sur Marne en 1721 a été considéré comme un des représentants du mouvement dit "rocaille". Il s'est beaucoup inspiré du théâtre et a eu une grande renommée notamment au XIXe siècle.

Je vous renvoie à l'article du Larousse pour en savoir plus sur ce peintre :

http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Antoine_Watteau/138933

Ce que l'on sait peut-être moins, c'est qu'il a été lui-même l'objet de portraits par des peintres du XVIIIe siècle en témoigne celui ci-dessus fait par François Boucher (1703-1770) inspiré de l'autoportrait du peintre et que l'on peut voir au musée Condé à Chantilly.

Une femme peintre, Rosalba Carriera (1675-1757) a également fait un portrait au Pastel, détenu par le museo civico de Trévise :

Portrait de Watteau par Rosalba Carriera

Portrait de Watteau par Rosalba Carriera

Ces deux portraits sont proposés à notre regard dans le livre dont j'ai parlé en début de mois :

Portraits et Autoportraits d'artistes au XVIIIe siècle par Philippe Renard (Renaissance du Livre)

Portraits de Jean-Antoine Watteau par les peintres
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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 17:20
Emile Zola peint par Paul Cézanne

Émile Zola est représenté dans le jardin de son pavillon du quartier des Batignolles, écoutant attentivement ce que lui lit le romancier et auteur dramatique Paul Alexis (1847-1901).

Tableau de 1869 - 1870

Ce tableau est un clin d'œil à la correspondance entre les deux amis dont j'ai récemment parlé sur le blog.

Pour aller plus loin sur la découverte d'une 115ème lettre qui montre que le roman de Zola "L'oeuvre" n'a pas été signe de la rupture de leur amitié, je vous mets un lien très intéressant à lire :

http://www.societe-cezanne.fr/2016/07/09/cezanne-et-zola-la-fin-dune-amitie/

Denis

 

 

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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 17:33
Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

Turner - Texte de Denis Riout

(Cercle d'art - collection "Découvrons l'art" - 2004 - 60 pages)

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Comme son nom l'indique la collection "Découvrons l'art" permet en quelques pages illustrées d'uns soixantaine d'oeuvres, un peintre. En l'occurence ici le peintre anglais Joseph William Mallord Turner (1775-1851).

Après une courte présentation de l'oeuvre de Turner dans le XIXe siècle et un rappel biographique de peintre, Denis RIout nous propose plusieurs thèmes qui permettent de regrouper des toiles de Turner.

 
Tous les textes de cette présentation sont tirés du livre.

 

1/ La peinture d'histoire

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

Peintures avec thèmes historiques telle "Ulysse raillant Polyphème. LOdyssée d'Homère" (1829)

Henri Focillon classe cette oeuvre parmi celles qui font entendre "une sorte de dialogue entre l'homme et le chaos", dans lequel "la nature se répand avec une majesté sauvage autour du débat du monstre et du héros, elle les noie l'un et l'autre dans sa splendeur terrible, et l'agonie du soleil".

 

2/ Le pittoresque

 

Notion spécifique de l'esthétique anglaise du XVIIIe siècle, le "pittoresque" désigne un type particulier de beauté, distinct de l'harmonie mesurée, lisse, souvent symétrique, propre au beau traditionnel.

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

"Le lac de Buttermere et une partie des eaux du Comack, Cumberland. Une averse" (1798)

Turner effectua un voyage dans le nord de l'Angleterre pour dessiner les paysages pittoresques de la région des lacs.

3/ Le sublime

Evoqué dès l'antiquité, le sublime devient au XVIIIe siècle un concept esthétique essentiel, objet d'études tout d'abord en Angleterre, puis en Allemagne avec Kant.

Distinct du pittoresque, le sublime s'oppose à la beauté définie comme "qualités des corps qui leur permettent d'exciter l'amour ou une passion voisine".

Le sublime revendique la grandeur de sentiment et la simplicité de l'expression, l'élévation d'esprit et la situation paroxysmique d'une imagination saisie par l'effroi. L'orage est une de ses manifestations emblématiques, comme le vide des déserts , la grandeur inhumaine des montagnes...       ​

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

"Avalanche dans les Grisons (Chalet détruit par une avalanche)" - 1810

 

4/ VENISE

 

Turner a visité trois fois Venise. Il ne pouvait qu'être captivé par cette ville suspendue entre ciel et eau, tantôt éblouissante sous le soleil, tantôt voilée de brume, lieu d'élection des peintres coloristes.

 
 

 

 

 

 

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

"La Salute : scène de nuit avec des fusées" (vers 1833)

Turner affectionne les effets de nuit. Il utilise ici les réserves non peintes : le papier brun n'est pas un simple fond, mais un élément de la composition.

 

5/ LES "PICTURES OF NOTHING"

 

Au début de sa carrière, Turner manifeste une capacité remarquable dans le "fini". Il sait imiter les moindres détails d'une scène observée. Cependant, au fil des années, il développe une conception plus synthéthique de son art.

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

"Le château de Norham, lever de soleil" 1845

Au cours de sa vie, Turner a donné plusieurs représentations de ce château. Cette huile tardive, "dépouillée de tout ce qui est inutile" fut particulièrement admirée par le peintre Paul Signac, théoricien du néo-impressionnisme, qui y voyait un exemple particulièrement pertinent du "discrédit du sujet".

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Voici grâce à ce livre et à ces extraits un aperçu des éléments de l'oeuvre de Turner.

C'est là le grand intérêt de cette collection de nous inviter à mener nous imprégner d'une oeuvre majeure de l'histoire de la peinture, sans overdose, juste pour le plaisir d'une immersion. A chacun ensuite, d'approfondir ou non l'étude et le regard sur l'oeuvre en question.

Denis

Livre lu dans le cadre du "mois anglais" initié par Lou et Cryssilda.

 
 
 
 
 
 
 
 

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)
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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 17:37
Le tableau amoureux de Jacques Renoir (Fayard)

Le tableau amoureux de Jacques Renoir

(Fayard - janvier 2013 - 280 pages)

(Tableau de couverture : La dormeuse (1897)

de Pierre Auguste Renoir)

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Dédicace : "A mes enfants, Mathéo et Pauline, l'histoire de leur histoire..."

Ce livre est bien cela : raconter un moment de la vie des Renoir si riche en célébrités, à commencer par Pierre Auguste Renoir (1841-1919), que son arrière-petit-fils, Jacques (né en 1942) décide de mettre en scène dans ce livre.

Nous sommes le 3 mars 1914. Jean Renoir (1894-1979), le futur grand cinéaste, a alors 20 ans et il rentre en permission suite à son engagement dans la cavalerie. Son jeune frère, Claude (le futur père de Jacques) dit Coco est impatient de le revoir. Tout le monde trépigne et son arrivée est un moment de grand bonheur. Jean va voir son père dans son atelier. Il le trouve vieilli dans son fauteuil roulant et sent que ses mains commencent à ne plus répondre comme il le voudrait car Renoir peint inlassablement.

On est à la maison de Cagnes dite "La Collette" achetée grâce à Aline, l'épouse du peintre, qui sentait que son mari y trouverait le calme pour achever ici son oeuvre.

Jean raconte sa vie de casernement et entend s'inscrire dans deux ans aux Cadres Noirs de Saumur. Le lendemain, Aline part à Nice chez un photographe. Elle y voit une jeune et belle vendeuse, Andrée, 17 ans. Aussitôt, Mme Renoir voit en Andrée le modèle parfait pour Renoir. Elle l'invite à venir leur rendre visite, ce qu'elle accepte aussitôt.

La vie aux Collettes va alors en être transformée. Renoir est tout ce suite charmé par la jeune femme et son corps parfait. Et puis, Jean, Claude ne sont pas indifférents à Andrée non plus. Toutefois, Coco est encore bien jeune... Et pourtant la première séance n'a pas été un plaisir pour la jeune modèle car elle se rend compte qu'au lieu de la représenter, Renoir a peint un vase et des fleurs. Elle part en pleurant, décidée à ne pas revenir mais Aline va venir la rechercher quelque temps plus tard. Et la vie reprend insouciante car avec les "domestiques" attachés au domaine, toute barrière sociale est écartée et ils font partie de la vie de la grande famille des Renoir. Coco se plait à s'amuser avec Pierre, Anne et Pauline. Ils font des déjeuners sur l'herbe qui ont tant inspiré le grand Renoir.

De nombreux artistes viennent rendre visite au peintre, notamment Rodin, le sculpteur bien connu. Renoir se lasse vite de ce bon vivant et fait son portrait comme c'était prévu entre eux deux aussi vite que possible pour le voir repartir dès que possible.

Comme chaque année, les Renoir quittent au début de l'été 14 Cagnes où la chaleur indispose la famille et arrivent à Paris après un périple en limousine assez compliqué. Renoir en profite pour songer au passé, à ses débuts de peintre, à ses amours avec ses modèles...

A Paris, ils sont accueillis par Pierre, le fils ainé, acteur. Il vit avec Vera une actrice très connue. car on ne pensait pas trop à la guerre à Cagnes. La guerre éclate et les deux ainés sont engagés dans l'armée. Tous les deux vont être rapidement blessés. Jean va l'être assez gravement et envoyé à Gerardmer où il est soigné.

Aline revenue à Cagnes entent se rendre au chevet de son fils et c'est un nouveau voyage difficile et épuisant en limousine. Elle va sauver son fils de l'amputation grâce à son intervention auprès d'un interne qui va utiliser une nouvelle méthode de soin pour éviter la grangrène. Epuisée, elle va rentrer à Cagnes pour y venir.

Le vieux Renoir va alors se sentir bien seul jusqu'à sa mort, après la guerre, en 1919.

Ce livre permet de vivre de l'intérieur les 5 dernières années de la vie de Renoir entouré des siens dont Coco qui sera le grand-père de Jacques. Ainsi il a pu avoir plus facilement accès aux informations concernant la vie à Cagnes à l'époque pour bâtir ce livre passionnant de bout en bout.

Je conseille très fortement la lecture de ce livre bien écrit. On se sent invité de la famille Renoir, allant dans l'atelier du peintre, voyant cette jeunesse vivante éprise de rêves et d'amour. Et les souvenirs du passé de Renoir permettent de revivre les grands moments de sa vie.

Bonne lecture,

Denis

(PS : un magnifique film a été inspiré de ce livre : Renoir de Gilles Bourdos (2013)

Le tableau amoureux de Jacques Renoir (Fayard)
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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 00:26

 

 

Du spirituel dans l'art, et dans ma peinture en particulier

 par Wassily Kandinsky (Folio essais - 211 pages)

Traduit de l'allemand par Nicole Debrand

et du russe par Bernadette du Crest - Préface de Philippe Sers

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Dans le cadre des lundis philo de Heide

LundisPhilo.jpg

 

    voici ma 7e contribution autour du thème mensuel

(premier lundi de chaque mois) ce mois-ci : "l'art - la beauté dans l'art"

 

Très difficile de trouver un livre sur ce thème précis. Alors, je me suis tourné vers un peintre qui a théorisé sa pratique picturale au début du XXe siècle. Wassily Kandinsky est très connu pour sa peinture atypique et "philosophique" autour de la couleur en art.

Il illustre son propos de 8 oeuvres, dont 3 lui revenant :

 

 

Impressions V (Parcs)

Improvisation 18 (avec pierre tombale)

 

Composition 2

 

Un grand dommage que l'édition Folio présente ces oeuvres en noir et blanc alors que la base de la philosophie du peintre est la couleur.

La seule vision de ces toiles illustre bien le thème de la beauté dans l'art. Kandinsky a su l'exploiter de façon exceptionnelle permettant de visualiser sa pensée alors que d'habitude la philosophie théorise plutôt qu'elle ne montre. Elle conceptualise, à la différence de l'art.

Au début de son introduction, Kandinsky écrit : "Toute oeuvre d'art est l'enfant de son temps et , bien souvent, la mère de nos sentiments. Ainsi, de chaque ère culturelle nait un art qui lui est propre et qui ne saurait être répété. Tenter de faire revivre des principes d'art anciens ne peut, tout au plus, conduire qu'à la production d'oeuvres mort-nées".

Ainsi, chaque article doit produire une oeuvre "neuve", "renouvelée. C'est une philosophie souvent difficile à faire sienne.

Kandinsky, en effet, a su créer une oeuvre personnelle. Son art est un art de "l'intérieur" . Il énonce ainsi son "principe de la nécessité intérieure"

La nécessité intérieure est pour Kandinsky le principe de l’art et le fondement de l’harmonie des formes et des couleurs. Il la définit comme le principe de l’entrée en contact efficace de la forme et des couleurs avec l’âme humaine. Tout art doit venir de "l'intérieur" de la pensée de l'artiste. Il ne doit pas se tourner vers "l'extérieur".

Il énonce deux grandes catégories de couleurs : 1 - Chaleur ou froideur; 2 - Clair ou obscur.

Le jaune, par exemple, est excentrique, porteur de lumière alors que le bleu est concentrique, refermé sur lui-même.

Pensée assez complexe qu'il faut essayer d'appliquer à l'interprétation de ses tableaux.

Essai intéressant pour pénétrer la pensée du peintre et regarder autrement ses toiles complexes du point de vue de l'interprétation mais tellement belles à regarder, à méditer. C'est cela aussi la beauté de l'art...

Denis

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 09:00

 

 

 

 

 

  

Ami de Calvino et de Derrida , l'Italien Valerio Adami conçoit

 

sa peinture comme une interrogation sur le langage :

ses personnages enchâssés dans des formes géométriques entretiennent un rapport étroit avec les mots.

 

  

 

 

  

 

 

 

Portrait de Jacques Derrida

 

  

 

Portrait de Walter Benjamin

 

 

 

 

 

 

Divers portraits réalisés par Valerio Adami

 

 

 

 

 

Freud

 

( Source photos internet )

 

 

 

Si vous voulez en savoir plus sur Valerio Adami,

je vous conseille vivement ce livre :

 

Valerio Adami , portraits littéraires par

Philippe Bonnefis

 

 

 

 

 

Editions Galilée - 2010 - 210 pages

 

  

 

 

 

   

 

Valerio Adami en compagnie de Philippe Bonnefis

 

 

(Source : http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=1074#comment  )

  

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 08:00

 

 

 

 

 

Expo Musée des impressionnismes

à Giverny

du 1er avril au 3 juillet 2011

www.mdig.fr

 

 

En 1910, l'artiste Pierre Bonnard ( 1867 - 1947 ),

loue La Roulotte , une maison située à Vernonnet ,

près de Giverny.

Il l'achète l'année suivante et il y séjourne régulièrement

avant de s'installer définitivement au Cannet en 1938.

Au tournant du siècle, son art s'oriente progressivement

vers une expression toujours plus libre de la couleur,

 une recherche parallèle à celle que mène à la même époque

son ami et voisin Claude Monet.

Près de 80 oeuvres , peintures et dessins ,

mais aussi photographies , sont ainsi réunies

au musée des impressionnismes

pour évoquer cette période féconde.

 

 

 

 

 

Portrait de Pierre Bonnard par Odilon

( Source photo internet)

 

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